Sous la protection et les attentions de la fermière, les chèvres évoluent dans un monde magique et doivent faire face aux irréalités du quotidien. Sous sa coupe, la forêt magique regroupe des :
lapins de garenne,
hiboux,
martres,
musaraignes et
loups, rois des forêts.
Au cœur du troupeau, l’heure demeure à la séduction et aux lunes de miel. Les cercles des cornes des mâles perdent leur connotation belliqueuse pour devenir un attrait d’élégance, un ornement de charisme lors du défilé. Sortir du lot passe par l’altitude, l’attitude, le son de la voix, le mouvement et la beauté du corps et des cornes.
Les responsables de groupe restent sur leur garde, en capacité d’alerter et de réagir en cas de froissement et de mouvement dans les taillis et les fourrés. Tout est compatible. Il est essentiel de continuer à s’apporter de la nourriture, se faire des gros câlins, jouer avec les plus jeunes.
Les amis ne sont pas toujours conformes à nos rêves, mais ils nous transmettent toute la chaleur de leur cœur. Sous les cornes aux formes diverses s’ouvre un nouvel acte avec le lever du jour naissant. La brume lève la grand voile et laisse apparaître son lot de promesses, débats amoureux, sprints à travers les herbes folles.
La nuit, l’ambiance est très différente. Les loups sortis du sommeil déploient leurs petites pattes et commencent à rôder en éclaireur autour du bois. D’ailleurs j’ai oublié de leur mettre une majuscule plus haut, merci lecteur de rectifier. Je veux pas de soucis. Le froid les encourage à révéler leur côté dangereux et le sifflement du vent les incite et les excite dans leurs instincts.
Comme l’océan, la forêt foisonne de trésors et de secrets et cache son lot de dangers, mais si l’on reste prudent, éloigné des dents de la forêt, on peut mettre à profit sa diversité et son immensité.
Je sais pas pourquoi je raconte tout ça. J’étais même pas là…
par Vincent Fournier – Poète Flou